Ne vous faites plus plumé pas votre banque
Quand jâai dĂ©cidĂ© de me lancer sĂ©rieusement en tant que chauffeur VTC, une chose mâa paru Ă©vidente : je devais ĂȘtre propriĂ©taire et non locataire de mon outil de travail.
Mais pas nâimporte quel vĂ©hicule. Je ne voulais pas juste cocher les cases pour bosser sur les applis. Mon objectif Ă©tait clair :
Jâavais en tĂȘte un vĂ©hicule milieu de gamme Hydalgo-compatible (vĂ©hicule Ă©lectrique), confortable, qui ne ressemble pas aux vĂ©hicules bas de gamme disponibles sur les plateformes type UberX ou encore Bolt. Bref, un investissement Ă 45 000 ⏠TTC, dont je pouvais retirer la TVA et profiter des bonus Ă©cologiques. CoĂ»t final estimĂ© : environ 34 000 âŹ.
Je suis parti Ă lâancienne : rendez-vous physiques, dossiers papier, plans de financement sur 3 ans, tableaux prĂ©visionnels bien propres.
Jâai fait 7 banques traditionnelles autour de chez moi.
Leur rĂ©ponse ? Quasiment la mĂȘme Ă chaque fois :
« On ne finance plus les chauffeurs VTC. »
« Nos logiciels bloquent automatiquement ce type de dossier. »
Un conseiller a mĂȘme eu lâhonnĂȘtetĂ© (ou le culot) de me dire :
« Revenez avec exactement le mĂȘme projet, mais pour une ambulance, et lĂ on vous finance. »
Je lui ai répondu :
« Je ne veux pas acheter une Tesla pour faire ambulancier. »
VoilĂ oĂč on en est
Je me suis donc tourné vers ma banque historique : LCL, chez qui je suis client depuis 25 ans, jamais un découvert, jamais un pépin.
Le rendez-vous a été⊠disons, particulier.
Le conseiller mâa demandĂ© mon CV. Pas pour juger mon activitĂ©, non â pour « mieux me connaĂźtre ».
Il a passĂ© une bonne partie du rendez-vous Ă me faire de la flĂ»te, mais une phrase mâa marquĂ© :
« Votre parcours me plaĂźt beaucoup. On cherche des conseillers pros comme vous, parce que quand un start-uppeur dĂ©barque, on comprend rien Ă ce quâil raconte. »
Bref, il m’a vendu du rĂȘve. Il mâa assurĂ© quâil nây aurait pas de problĂšme, quâon se connaissait depuis longtemps, blablabla.
Il mâa fait ouvrir un compte pro Ă 39 ⏠HT par mois… et il est parti en vacances.
Deux semaines plus tard, il me rappelle :
« Bon, pour le financement, ça va ĂȘtre compliquĂ©. »
RĂ©sultat : pas de prĂȘt. Mais un joli compte pro vide, bien actif.
Un mois plus tard, il me recontacte pour me vendre un terminal de paiement (concurrent Ă SumUp), facturĂ© 119 âŹ, avec des commissions identiques.
Je ne vous cache pas que le ton de lâappel a lĂ©gĂšrement changĂ©.
Je lui ai rappelĂ© la maniĂšre dont tout ça sâĂ©tait passĂ©, et surtout que je nâĂ©tais pas lĂ pour quâon me rajoute des frais inutiles.
Spoiler : jâai eu le terminal gratuit.
Aujourdâhui, avec le recul et lâexpĂ©rience, je peux dire une chose :
jâaurais dĂ» aller directement vers une banque en ligne.
Au moins pour éviter :
Les banques traditionnelles ont clairement verrouillĂ© lâaccĂšs au financement pour les chauffeurs VTC. Ce nâest pas une question de dossier mal prĂ©parĂ© ou de profil : câest une question de mĂ©tier bloquĂ© par dĂ©faut dans leurs systĂšmes.
Et ça, il faut le savoir avant de perdre des semaines Ă essayer de convaincre quelquâun⊠qui ne peut pas appuyer sur « Valider » mĂȘme sâil le voulait.
Je nâai pas trouvĂ© ma solution dans le systĂšme traditionnel.
Mais jâai fini par en construire une, viable et durable.
Je vous la partagerai dans un article dĂ©diĂ© trĂšs bientĂŽt, oĂč je parlerai :
đ Ă lire bientĂŽt : âFinancement VTC : quelles alternatives quand les banques disent non ?â