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Toyota CHR : quelles versions éviter absolument ?

Le Toyota CHR fait tourner les têtes avec son look futuriste et sa silhouette de coupé surélevé. Ce SUV compact hybride de Toyota a conquis pas mal de conducteurs depuis son lancement. Mais attention, tous les millésimes ne se valent pas ! Certaines années et motorisations cachent des défauts qui peuvent vous coûter cher. Je vous dévoile tout pour faire le bon choix.

Les versions du Toyota C-HR à fuir comme la peste

Voici un tableau récapitulatif des modèles problématiques du Toyota C-HR :

MotorisationPériode à risquePrincipaux défautsBudget entretien annuel
1.2 Turbo essence (116 ch)2016-2018Chaîne fragile, grosse conso d’huile800-1 200 €
1.8 Hybride (122 ch)2017-2019Batterie 12V capricieuse, bugs électroniques600-900 €
2.0 Hybride (184 ch)2020-2022Freinage assisté aléatoire, multimédia lent700-1 000 €
140h HybrideDepuis 2023Puissance limite, tarif élevéVariable

Pourquoi le Toyota C-HR n’est pas toujours fiable ?

Toyota rime généralement avec fiabilité. Pourtant, le Toyota C-HR n’échappe pas à quelques couacs selon les retours des propriétaires. Les problèmes récurrents touchent principalement :

  • La chaîne de distribution qui peut lâcher prématurément
  • La batterie auxiliaire 12V qui se vide régulièrement
  • L’électronique embarquée parfois capricieuse
  • Les aides à la conduite qui déconnent à l’occasion

Ces soucis ne concernent pas tous les Toyota C-HR, mais se concentrent sur certaines générations. D’où l’intérêt de bien choisir son modèle.

Le 1.2 Turbo essence : la pire option du Toyota C-HR

Si vous croisez un Toyota C-HR 1.2T de 116 chevaux entre 2016 et 2018, passez votre chemin ! Cette motorisation essence turbo cumule les défauts :

La chaîne de distribution représente le cauchemar des propriétaires. Elle peut claquer sans prévenir, avec une facture dépassant facilement les 2 000 €. Certains modèles ont connu ce problème avant même les 100 000 km.

La consommation d’huile atteint des niveaux inquiétants. Vous risquez de faire l’appoint tous les 2 000 km, ce qui n’est ni normal ni économique.

L’appétit en carburant déçoit également. Comptez 8 litres aux 100 km en usage réel, alors qu’on attend mieux d’un SUV compact moderne. L’autoroute fait même grimper la note à 9 litres.

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Bref, cette version essence du Toyota C-HR combine les inconvénients sans les avantages. À éviter absolument, même à prix cassé.

Les premiers hybrides 122 ch : beaucoup de promesses, trop de déceptions

Le Toyota C-HR 1.8 hybride de 122 chevaux commercialisé entre 2017 et 2019 semblait être LA bonne affaire. Dans les faits, c’est plus compliqué.

Les bugs électroniques empoisonnent le quotidien. L’écran tactile qui freeze, le Bluetooth qui décroche, les messages d’erreur qui s’affichent… Ça finit par taper sur les nerfs.

La batterie 12 volts pose un vrai souci. Contrairement à la grosse batterie hybride, cette petite batterie auxiliaire se décharge toute seule. Laissez votre Toyota C-HR trois jours au garage, et vous risquez de ne plus pouvoir démarrer. Certains propriétaires gardent carrément un booster dans le coffre !

Les performances décevantes se font sentir hors de la ville. Les 122 chevaux suffisent à peine sur autoroute ou en montagne. Vous allez solliciter le moteur thermique à fond, ce qui fait grimper la consommation à plus de 6 litres alors que l’hybride devrait consommer moins.

En ville par contre, le Toyota C-HR hybride se défend bien avec 4,5 à 5 litres de moyenne. Mais dès que vous prenez la route, l’avantage de l’hybride s’évapore.

Le 2.0 hybride 184 ch : mieux mais pas parfait

Toyota a ensuite lancé une version 2.0 hybride plus puissante avec 184 chevaux. Sur le papier, ça résout le problème de performances. Dans la réalité, d’autres soucis apparaissent.

Le système de freinage assisté fait n’importe quoi sur certains exemplaires. Des témoignages rapportent des freinages d’urgence intempestifs sur autoroute à 130 km/h, sans raison apparente. Flippant et dangereux.

L’aide au maintien de voie se montre trop intrusive. Elle peut provoquer des changements de trajectoire non souhaités. Résultat : vous devez parfois désactiver ces aides censées améliorer la sécurité.

Le multimédia reste poussif malgré les mises à jour. L’interface rame, le GPS réagit lentement, et la définition de l’écran fait cheap. Pour un véhicule vendu plus de 30 000 €, c’est franchement limite.

La nouvelle génération 140h : pas encore au point

Le Toyota C-HR nouvelle génération lancé en 2023 avec le bloc 140h devait corriger tous ces défauts. Pas vraiment…

Le manque de pêche persiste malgré les 140 chevaux annoncés. Les reprises restent molles et l’autoroute expose vite les limites du bloc.

La consommation réelle déçoit encore sur voie rapide. Vous dépassez allègrement les 6 litres dès que vous roulez à 120 km/h de manière soutenue.

Le rapport qualité-prix pose question. Avec un tarif qui démarre autour de 35 000 €, le Toyota C-HR 140h coûte cher pour ce qu’il offre. La concurrence propose souvent mieux pour moins cher.

Les bugs électroniques n’ont pas totalement disparu selon les premiers retours. Affichages qui figent, dysfonctionnements des capteurs… Toyota n’a pas encore tout réglé.

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La batterie 12V : le talon d’Achille du Toyota C-HR hybride

Ce détail technique mérite qu’on s’y attarde. La petite batterie 12 volts ne propulse pas le Toyota C-HR, mais elle reste indispensable. Elle démarre le système et alimente toute l’électronique de bord.

Le problème de décharge touche de nombreux propriétaires. Vous partez en vacances une semaine, et au retour : impossible de démarrer. Même chose si vous télétravaillez et n’utilisez pas votre voiture pendant quelques jours.

Les profils les plus touchés :

  • Professionnels qui laissent le véhicule au repos plusieurs jours
  • Propriétaires de résidence secondaire
  • Conducteurs urbains qui roulent peu
  • Voitures garées longtemps en parking fermé

Le comble ? Certaines concessions Toyota conseillent d’acheter un booster à vos frais plutôt que de résoudre vraiment le problème. Inadmissible pour une marque réputée fiable.

La solution temporaire : rouler au moins 20 minutes tous les trois jours pour recharger la batterie. Ou investir dans un booster portable de qualité (comptez 80-150 €).

Les aides à la conduite : un danger potentiel

Les assistances électroniques du Toyota C-HR visent à améliorer la sécurité. Mais quand elles déconnent, elles deviennent carrément dangereuses.

Les freinages fantômes représentent le cas le plus grave. Des conducteurs rapportent des freinages d’urgence sans obstacle devant eux, parfois à pleine vitesse sur autoroute. Imaginez la frayeur et le risque de télescopage par l’arrière.

Les capteurs défaillants déclenchent des alertes intempestives. Bips stridents, voyants qui clignotent, messages d’erreur… Vous finissez par ignorer les vraies alertes à force de fausses alarmes.

Le maintien de voie actif peut corriger la trajectoire de manière brutale. Parfois, le système interprète mal les marquages et tire vers le bas-côté. Gênant en ville, franchement stressant sur route de montagne.

La parade : apprenez à désactiver rapidement ces assistances via les menus. Mieux vaut conduire sans aide que de subir des interventions dangereuses.

Le système multimédia : vraiment en retard

Pour un véhicule moderne, le Toyota C-HR affiche un sacré retard sur l’infodivertissement.

toyota chr interieur

L’interface peu réactive rame comme un vieux smartphone. Ouvrir le menu, changer de source audio, saisir une adresse GPS… Tout prend trop de temps. Frustrant au quotidien.

L’absence d’Apple CarPlay et Android Auto sur les modèles d’avant 2020 les fait vieillir d’un coup. Ces fonctions sont devenues indispensables, et leur absence pénalise vraiment l’expérience.

La qualité d’écran médiocre fait cheap. Résolution faible, couleurs ternes, reflets au soleil… On a vu nettement mieux chez la concurrence, même sur des modèles moins chers.

Le GPS embarqué manque de précision et réagit mollement. Les calculs d’itinéraire prennent du temps, et les propositions de détours arrivent souvent trop tard. Autant utiliser son téléphone.

Combien coûte vraiment un Toyota C-HR problématique ?

Acheter un Toyota C-HR à problèmes peut vite devenir un gouffre financier. Au-delà du prix d’achat, les frais cachés s’accumulent.

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L’entretien selon les versions :

  • 1.2T essence : entre 800 et 1 200 € par an hors gros pépin
  • 1.8 hybride 122 ch : de 600 à 900 € annuels
  • 2.0 hybride 184 ch : comptez 700 à 1 000 €

Ces montants ne comprennent pas les réparations majeures. Un changement de chaîne de distribution vous coûtera 2 000 à 2 500 €. Une batterie hybride hors garantie peut atteindre 3 000 €.

L’assurance grimpe aussi. Un Toyota C-HR hybride en tous risques vous coûtera entre 700 et 1 200 € par an selon votre profil. Si votre modèle cumule les pannes et rappels, attendez-vous à des majorations au renouvellement.

La décote accélérée pénalise les versions à problèmes. Un 1.2T de 2017 perd jusqu’à 60% de sa valeur en cinq ans, là où un hybride récent garde mieux sa cote.

Vous possédez déjà un modèle à risque ? Voici comment limiter la casse

Pas de panique si vous avez déjà un Toyota C-HR problématique. Quelques précautions permettent de rouler plus sereinement.

Surveillez la chaîne de distribution comme le lait sur le feu. Faites-la contrôler tous les 20 000 km chez un pro. Au moindre bruit anormal ou à-coup, filez chez le garagiste.

Testez régulièrement la batterie 12V. Un simple contrôle de tension chez un électricien auto coûte 20-30 €. Changez-la préventivement vers 4-5 ans pour éviter les galères.

Suivez les rappels constructeurs via le site officiel Toyota ou en contactant votre concession. Ces rappels corrigent souvent des défauts de sécurité graves.

Roulez régulièrement pour maintenir la charge de la batterie auxiliaire. Au moins 20 minutes tous les trois jours si possible.

Envisagez une garantie panne pour couvrir les gros pépins. Certaines formules remboursent jusqu’à 15 000 € de réparations sur plus de 200 pièces.

Documentez tous les problèmes rencontrés. Photos, factures, courriers… Ce dossier servira si vous devez faire jouer la garantie ou engager un recours.

Quels Toyota C-HR privilégier alors ?

Le Toyota C-HR n’est pas à fuir systématiquement. Il faut juste savoir quelles versions choisir.

À éviter absolument :

  • Tous les 1.2 Turbo essence (2016-2018)
  • Les hybrides 122 ch d’avant 2020
  • Les exemplaires avec historique de freinages intempestifs

Les bons choix :

  • Hybrides 122 ch de 2020 et après (électronique stabilisée)
  • Versions 2.0 hybride 184 ch avec mises à jour logicielles
  • Modèles récents avec garantie constructeur restante

Les critères de sélection :

  • Carnet d’entretien complet et à jour
  • Pas d’intervention sur la chaîne (mauvais signe)
  • Batterie 12V changée récemment
  • Pas de rappel constructeur en attente
  • Essai approfondi pour tester les aides à la conduite

Le verdict final sur le Toyota C-HR

Le Toyota C-HR mérite son succès commercial grâce à son design réussi et sa polyvalence. En ville, il se montre agréable et économe. Son gabarit compact facilite le stationnement.

Mais attention aux pièges ! Les premières versions cumulent trop de défauts pour mériter votre confiance. La chaîne fragile du 1.2T, la batterie 12V capricieuse des premiers hybrides, les bugs électroniques récurrents… Ces problèmes plombent la réputation de fiabilité Toyota.

Le bon compromis : un hybride 122 ch post-2020 ou un 2.0 hybride bien entretenu. Vérifiez l’historique, testez longuement le véhicule, et privilégiez les exemplaires encore sous garantie.

Le Toyota C-HR peut être un excellent choix… à condition de savoir lequel acheter. Prenez le temps de bien choisir, quitte à passer votre tour sur une bonne affaire trop risquée. Votre portefeuille vous dira merci !