Trouver un financement quand on démarre en tant que chauffeur VTC, retour sur un parcours du combattant

VTC : mon parcours du combattant pour financer mon véhicule

🚘 Pourquoi je voulais absolument financer mon propre véhicule

Quand j’ai décidé de me lancer sérieusement en tant que chauffeur VTC, une chose m’a paru évidente : je devais être propriétaire et non locataire de mon outil de travail.

Mais pas n’importe quel véhicule. Je ne voulais pas juste cocher les cases pour bosser sur les applis. Mon objectif était clair :

  • me démarquer de la masse,
  • sortir progressivement des plateformes,
  • et surtout proposer une expérience client suffisamment atypique pour créer autre chose, pourquoi pas un produit touristique à part entière.

J’avais en tête un véhicule milieu de gamme Hydalgo-compatible (véhicule électrique), confortable, qui ne ressemble pas aux véhicules bas de gamme disponibles sur les plateformes type UberX ou encore Bolt. Bref, un investissement à 45 000 € TTC, dont je pouvais retirer la TVA et profiter des bonus écologiques. Coût final estimé : environ 34 000 €.


🏦 7 banques… 7 refus

Je suis parti à l’ancienne : rendez-vous physiques, dossiers papier, plans de financement sur 3 ans, tableaux prévisionnels bien propres.
J’ai fait 7 banques traditionnelles autour de chez moi.

Leur réponse ? Quasiment la même à chaque fois :

« On ne finance plus les chauffeurs VTC. »
« Nos logiciels bloquent automatiquement ce type de dossier. »

Un conseiller a même eu l’honnêteté (ou le culot) de me dire :

« Revenez avec exactement le même projet, mais pour une ambulance, et là on vous finance. »

Je lui ai répondu :

« Je ne veux pas acheter une Tesla pour faire ambulancier. »

Voilà où on en est


🤡 Ma propre banque : LCL, 25 ans de fidélité, 0 soutien

Je me suis donc tourné vers ma banque historique : LCL, chez qui je suis client depuis 25 ans, jamais un découvert, jamais un pépin.

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un jeune chauffeur vtc lors d'un rendez vous à la banque pour le financement de sont véhicules

Le rendez-vous a été… disons, particulier.
Le conseiller m’a demandé mon CV. Pas pour juger mon activité, non — pour « mieux me connaître ».
Il a passé une bonne partie du rendez-vous à me faire de la flûte, mais une phrase m’a marqué :

« Votre parcours me plaît beaucoup. On cherche des conseillers pros comme vous, parce que quand un start-uppeur débarque, on comprend rien à ce qu’il raconte. »

Bref, il m’a vendu du rêve. Il m’a assuré qu’il n’y aurait pas de problème, qu’on se connaissait depuis longtemps, blablabla.
Il m’a fait ouvrir un compte pro à 39 € HT par mois… et il est parti en vacances.

Deux semaines plus tard, il me rappelle :

« Bon, pour le financement, ça va être compliqué. »

Résultat : pas de prêt. Mais un joli compte pro vide, bien actif.


😤 L’anecdote de trop (et une petite victoire)

Un mois plus tard, il me recontacte pour me vendre un terminal de paiement (concurrent à SumUp), facturé 119 €, avec des commissions identiques.

Je ne vous cache pas que le ton de l’appel a légèrement changé.
Je lui ai rappelé la manière dont tout ça s’était passé, et surtout que je n’étais pas là pour qu’on me rajoute des frais inutiles.

Spoiler : j’ai eu le terminal gratuit.


📌 Trois ans plus tard, avec le recul…

Aujourd’hui, avec le recul et l’expérience, je peux dire une chose :
j’aurais dû aller directement vers une banque en ligne.

Au moins pour éviter :

  • les pertes de temps en rendez-vous stériles,
  • les promesses dans le vent,
  • et les ouvertures de comptes « à vide » qui ne mènent à rien.
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Les banques traditionnelles ont clairement verrouillé l’accès au financement pour les chauffeurs VTC. Ce n’est pas une question de dossier mal préparé ou de profil : c’est une question de métier bloqué par défaut dans leurs systèmes.

Et ça, il faut le savoir avant de perdre des semaines à essayer de convaincre quelqu’un… qui ne peut pas appuyer sur « Valider » même s’il le voulait.

Compte pro VTC avec comptabilité pour les chauffeurs vtc

🔎 À suivre…

Je n’ai pas trouvé ma solution dans le système traditionnel.
Mais j’ai fini par en construire une, viable et durable.

Je vous la partagerai dans un article dédié très bientôt, où je parlerai :

  • des alternatives sérieuses,
  • des erreurs à éviter,
  • et des solutions qui permettent vraiment d’avancer.

👉 À lire bientôt : “Financement VTC : quelles alternatives quand les banques disent non ?”