Moteur Renault 1.2 TCe

Moteur 1.2 TCe : piège 50-70k km (modèles Renault)

Le moteur 1.2 TCe de Renault, monté sur des modèles comme la Clio IV ou le Captur, fait face à une fiabilité désastreuse. Dès 50 000 km, sa surconsommation d’huile (1L/1000 km) entraîne des casses moteur coûteuses. Problèmes techniques : segmentation défaillante, chaîne de distribution fragile, encrassement des soupapes. Renault, malgré la note interne Actis 10575, tarde à réagir, laissant des propriétaires avec des réparations onéreuses. Les 1.3 TCe récents évitent ces défauts. Franchement, pour un achat d’occasion, vérifiez la date (post-2016) et préférez des alternatives éprouvées.

Vous vous demandez si votre moteur 1.2 TCe va vous lâcher après 50 000 km ? Franchement, ce cauchemar mécanique, avec sa surconsommation d’huile légendaire et sa casse moteur programmée, a ruiné des milliers d’automobilistes. Bon à savoir : on décortique ses défauts de conception (segments défectueux, chaîne de distribution capricieuse), les signes d’alerte (fumée bleue, bruits métalliques) et les modèles à éviter comme la peste, de la Renault Clio IV au Dacia Duster. Vous découvrirez aussi pourquoi Renault a muselé le problème via des « solutions » bidon et comment le Motorgate pourrait vous offrir un espoir de réparation.

  1. Moteur 1.2 TCe : le verdict est sans appel, une fiabilité catastrophique
  2. Plongée dans les entrailles du monstre : pourquoi ce moteur est-il si peu fiable ?
  3. La liste noire : quels sont les véhicules équipés du moteur 1.2 TCe à fuir ?
  4. « Motorgate » : la réponse de Renault face au scandale
  5. Vous avez un 1.2 TCe (ou vous en visez un) ? Mon guide de survie

Moteur 1.2 TCe : le verdict est sans appel, une fiabilité catastrophique

Franchement, c’est un moteur que je ne recommanderais à personne. Le 1.2 TCe de Renault/Nissan, annoncé moderne et performant, cache un défaut majeur. Si vous avez une Clio IV, un Captur, un Espace ou un Qashqai, la galère rôde entre 50 000 et 70 000 km. Et les frais de réparation atteignent facilement les 10 000 €. Ce problème touche même la version hybride. Préparez-vous à l’inévitable…

La surconsommation d’huile : le début de la fin

Ce 1.2 TCe est un buveur invétéré. Sa consommation atteint parfois 1 litre/1 000 km, bien au-delà de la limite Renault (0,5 L/1 000 km). En cause : segments de piston défectueux et déséquilibre de pression entre admission et carter d’huile. Le problème survient souvent entre 50 000 et 70 000 km, entraînant une usure accélérée. L’huile aspirée dans les chambres laisse de la calamine, encrassant les soupapes. Chaque kilomètre creuse l’addition.

La casse moteur : la conséquence inévitable

La surconsommation n’est que l’iceberg. Sans lubrification, les pistons, bielles et composants internes s’usent prématurément. Résultat : bruits métalliques, perte de puissance, puis casse brutale. Remplacer le moteur coûte entre 6 000 et 10 000 €. Renault a remplacé des blocs au cas par cas, mais les propriétaires ont souvent dû se battre. L’OTS d’octobre 2018 (garantie étendue) n’a concerné que les véhicules de moins de 10 ans ou 100 000 km. Au-delà, les prises en charge restent rares.

Les symptômes qui ne trompent pas : comment repérer le danger

Voici les signes à surveiller pour les modèles Renault, Dacia, Nissan ou Mercedes concernés :

  • Niveau d’huile qui baisse vite, vérifiable toutes les deux semaines (perte supérieure à 0,5 L/1 000 km).
  • Fumée bleue à l’échappement, surtout en accélérant – signe d’huile évaporée dans les chambres.
  • Bruit métallique (cliquetis) à froid, lié à l’usure des composants.
  • Allumage du voyant moteur ou pression d’huile, souvent trop tardif – la casse est parfois irréversible.
  • Perte de puissance ou ralenti instable, traduisant un défaut de compression.
  • Nécessité de faire l’appoint d’huile avant la vidange, sans explication logique.
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Si un ou plusieurs symptômes apparaissent, agissez. Avec le 1.2 TCe, attendre expose à des frais majeurs. Même les modèles « réparés » restent fragiles, les défauts n’ayant jamais été corrigés en profondeur. Pour les acheteurs d’occasion, vérifiez l’historique d’entretien et évitez les 100 000 km.

Plongée dans les entrailles du monstre : pourquoi ce moteur est-il si peu fiable ?

Un défaut de conception majeur : la segmentation en cause

Franchement, quand on creuse dans les entrailles du 1.2 TCe (code H5Ft), le problème majeur saute aux yeux : ses segments de piston. Pourquoi ? Ces petits éléments métalliques, censés assurer l’étanchéité entre les pistons et les cylindres, sont complètement dépassés. Résultat ? L’huile s’évade vers les chambres de combustion, générant fumée bleue et surconsommation. Autant dire que votre portefeuille va en prendre un coup. D’ailleurs, les experts confirment que ce défaut s’active entre 50 000 et 70 000 km.

Pire : ce passage clandestin de l’huile perturbe aussi la pression dans le carter. Imaginez un coeur qui pompe mal, voilà votre moteur. Et pour les modèles hybrides ? Bonne nouvelle : ils n’échappent pas à la malédiction. La pression d’air insuffisante dans le collecteur d’admission aggrave le phénomène. En gros, Renault a voulu faire simple, mais c’est devenu un cauchemar technique.

La chaîne de distribution : un autre talon d’Achille

Quand on parle des pires cauchemars mécaniques, la chaîne de distribution du TCe 1.2 mérite sa place. Théoriquement plus robuste qu’une courroie, elle devrait durer toute la vie du moteur. En théorie. En pratique ? Le tendeur automatique, qui maintient la tension via la pression d’huile, part en vrille dès 30 000 km, les bruits métalliques signalent le début de l’apocalypse.

Quand la tension lâche, la chaîne danse n’importe comment. C’est pas joli à voir : pignons usés, chaîne qui se décale… Et dans le pire des scénarios ? Elle casse. Là, c’est le drame total : votre moteur transformé en tas de ferraille en moins de temps qu’il faut pour le dire. Renault a beau jouer l’élastique avec des mises à jour logicielles, le problème mécanique reste entier.

L’encrassement des soupapes, la cerise sur le gâteau empoisonné

Après avoir détruit vos finances avec l’huile, le TCe 1.2 vous inflige un second round : l’encrassement des soupapes. Chaque goutte d’huile brûlée laisse derrière elle de la calamine, ce dépôt noir qui n’a rien d’élégant. Résultat ? Vos soupapes d’admission comme d’échappement finissent par se coincer. Votre moteur ralentit, votre consommation explose, et la performance s’effondre comme un soufflé. C’est le cercle vicieux parfait.

Les modèles touchés ? Clio IV, Captur, Espace, mais aussi Nissan Juke ou Dacia Duster. Même les versions hybrides sont contaminées, preuve que ce n’est pas qu’un problème électrique. Renault a beau jouer l’homme de l’art avec des décanteurs à ajouter sur le circuit, la solution finale reste le remplacement intégral du moteur. Et pour les propriétaires de Clio 4 ou Scenic 3, le message est clair : prévoyez un budget à six chiffres.

La liste noire : quels sont les véhicules équipés du moteur 1.2 TCe à fuir ?

Chez Renault, Dacia, Nissan et même Mercedes : personne n’est épargné

Le 1.2 TCe, moteur Renault réputé problématique, a équipé un impressionnant éventail de véhicules entre 2012 et 2018. Même Mercedes a utilisé une version de ce bloc, rebaptisé « 1.2 Turbopetrol M200 », sur son utilitaire Citan. Voici la liste des modèles concernés :

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MarqueModèleAnnées de production concernéesVersions de puissance (ch)
RenaultClio IV2012-2019100, 120
RenaultCaptur I2013-2020120
RenaultMégane III & IV2012-2016 (III), 2015-2016 (IV)115, 130
RenaultScénic III & IV2012-2016 (III), 2016-2019 (IV)115, 130
RenaultKadjar2015-2019130
DaciaDuster I & II2013-2017 (I), 2018-2022 (II)125
DaciaLodgy2012-2017100, 115, 130
DaciaDokker2012-2018115
NissanJuke I2012-2015115
NissanQashqai II2013-2017115
NissanPulsar2014-2018115
Mercedes-BenzCitan2013-2021114 (équivalent 115 ch)

Attention aux versions : toutes les puissances sont-elles logées à la même enseigne ?

Si toutes les versions du 1.2 TCe présentent des risques, les modèles les plus puissants (115, 120, 125 et 130 ch) accumulent les signalements de pannes majeures. La 100 ch, bien que partiellement épargnée par les casses moteur, reste sujette à une surconsommation d’huile inquiétante. Les véhicules produits avant mai 2016 sont les plus touchés, avec un pic de défaillances entre 50 000 et 70 000 km, mais des cas isolés subsistent jusqu’en 2018.

Renault a remplacé ce moteur par le 1.3 TCe, censé résoudre les défauts de fiabilité. À noter : même la version hybride E-Tech 200 ch du TCe 1.2 a connu des problèmes d’injection et de système électrique. Autant dire que si votre prochaine acquisition figure dans cette liste noire, mieux vaut vérifier son historique d’entretien et demander un contrôle méticuleux avant d’acheter. Franchement, avec des coûts de remplacement oscillant entre 6 000€ et 10 000€, on ne rigole pas avec ce genre de détail.

« Motorgate » : la réponse de Renault face au scandale

Un silence assourdissant et une reconnaissance à demi-mot

Autant dire que Renault n’a pas fait preuve d’une grande transparence. Des propriétaires ont vu leurs moteurs TCe 1.2 lâcher entre 50 000 et 70 000 km, avec des factures de remplacement oscillant autour de 10 000 €. La marque au losange a longtemps balayé les critiques, affirmant que ces cas relevaient d’un « usage inadapté » ou d’un entretien « non rigoureux ». Franchement, difficile de rester neutre quand des modèles comme la Clio IV, le Captur ou l’Espace sont touchés, y compris en version hybride. L’absence de rappel officiel a laissé des milliers d’automobilistes dans le flou, avec des réparations couvertes à 54 % en moyenne – le reste à leur charge.

La note interne « Actis Solution 10575 » : l’aveu qui change tout

En fait, le tournant a eu lieu en 2015 avec la note interne « Actis Solution 10575 ». Celle-ci reconnaît explicitement un défaut de conception : une surconsommation d’huile causant une détérioration prématurée des soupapes. Renault préconisait une reprogrammation du calculateur, mais bon à savoir : cette solution n’a résolu que les symptômes, pas les causes mécaniques. Le moteur continuait à montrer des signes de faiblesse, même après l’intervention. Parallèlement, Nissan a publié sa propre note technique (TB EM 15/05), confirmant que ce problème touchait aussi ses modèles équipés du 1.2 DIG-T, comme le Qashqai 2.

L’action collective en justice : le dernier recours des automobilistes

Face à ce silence, des victimes se sont regroupées. En janvier 2022, la plateforme MyLéo lançait une action collective rassemblant plus de 2 900 plaignants. Le procès, vise à obtenir des réparations pour les propriétaires de Clio IV, Kadjar, Kangoo 2 et autres Duster. En juin 2023, une plainte pénale a même été déposée à Nanterre. Malgré cela, Renault maintient sa position : pas de rappel officiel, une prise en charge « au cas par cas ». La Cour d’appel de Versailles a contraint le constructeur à communiquer des documents internes en janvier 2024, mais Renault a interprété cela comme un « rejet » de la demande d’action collective, poussant ses avocats à réclamer 20 000 € de frais. Une situation ubuesque pour des automobilistes dont les véhicules, vendus comme fiables, coûtent aujourd’hui une fortune à entretenir.

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Vous avez un 1.2 TCe (ou vous en visez un) ? Mon guide de survie

Pour les propriétaires actuels : comment limiter la casse ?

Franchement, posséder un 1.2 TCe, c’est jouer à la roulette russe. Surveillez l’huile comme le lait sur le feu : un oubli = casse moteur. Des propriétaires signalent des consommations supérieures à 1 L/1 000 km sur Clio IV, Captur ou Espace. Raccourcissez les vidanges à 10 000-15 000 km avec une huile RN0710. Ce défaut de segments de piston aspire l’huile vers la chambre de combustion, générant calamine et usure prématurée.

Le carburant SP98 réduit l’encrassement critique entre 50 000 et 70 000 km. Un bruit métallique au démarrage ? C’est probablement un problème de chaîne de distribution. Renault a reconnu le risque via la note interne Actis 10575, mais aucun rappel officiel n’a suivi. Bon à savoir : les versions hybrides (Kadjar, Scénic III) sont également touchées. Consultez un garagiste avant que 400 € de réparation deviennent 6 000-10 000 € de remplacement moteur.

Pour les futurs acheteurs : les vérifications indispensables avant de signer

Vous ciblez un Captur, une Mégane IV ou un Duster d’occasion ? Franchement, évitez. Si vous persistez :

  • Oubliez les modèles d’avant mi-2016. Renault affirme avoir corrigé le défaut, mais des cas de surconsommation d’huile subsistent en 2017.
  • Exigez l’historique des révisions avec toutes les factures. Un trou = risque de réparations cachées. Les véhicules entre 50 000 et 100 000 km sont à éviter.
  • Test de compression des cylindres obligatoire pour détecter des soupapes brûlées, signes du « Motorgate ».
  • Rapport d’historique via une plateforme fiable pour écarter les véhicules réparés sans garantie.

L’alternative qui sauve : pourquoi il faut regarder ailleurs

Le 1.3 TCe, né du partenariat Renault-Mercedes, corrige les défauts du 1.2 TCe. Son bloc en aluminium, parois revêtues et injection à 250 bars offrent une fiabilité supérieure. La Renault Arkana ou la Mégane IV en 1.3 TCe sont des alternatives fiables comme expliqué ici.

Les versions 2017-2018 sont les plus sûres, supportant plus de 250 000 km avec un entretien rigoureux. Même s’il reste vulnérable à l’encrassement des soupapes (comme tous les moteurs à injection directe), il évite les surconsommations dramatiques. Pour les neufs, le 1.3 TCe est incontournable. Les adeptes de longs trajets préféreront le 1.5 dCi diesel, mais pour un neuf essence, le 1.3 TCe est le seul choix raisonnable.

Le verdict est clair : le 1.2 TCe reste une catastrophe industrielle, défauts de conception et gestion défaillante de Renault. Pour les propriétaires, c’est un calvaire financier. Le 1.3 TCe redore le blason. En cas d’achat d’occasion, vérifiez date et historique. Si vous en possédez un : préparez votre porte-monnaie ou le dossier Motorgate.